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HOMELIE

24 mai
année 2019-2020

Année A - 7° dimanche de Pâques – 24 mai 2020
Ac 1 12-14 ; Ps 26 ; 1Pierre 4 13-16 ; Jn 17 1-11
Homélie du F.Damase

A quelques heures de sa passion, Jésus récapitule sa vie : accomplir l’œuvre du Père….que les hommes Le connaissent,…qu’ils entrent avec Lui dans une relation filiale. Souvenons-nous de la parole prononcée par Jésus : "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne va au Père si ce n’est par moi" (Jn 14,6). Toute l’œuvre de Jésus, ses actes, ses paroles et jusqu’au silence du Vendredi Saint n’avaient qu’un seul objectif : placer les hommes sur le chemin de la vie en leur faisant connaître le Père. Voilà sa gloire et sa joie.

Frères et sœurs, la prière de Jésus nous offre un double enseignement.
En premier lieu, elle nous invite à faire sans cesse retour au Christ comme à celui en dehors duquel nous ne pourrons pas connaître la vie et le bonheur. En effet, il n’y a pas sous le ciel d’autre nom par lequel nous puissions être sauvés que celui de Jésus (cf. Ac 4,12). Fermement enracinés dans cette foi, nous fixons notre regard sur le visage du Christ, notre guide et notre pasteur. Nous nous ouvrons à la Parole de vie rapportée par ceux qui l’ont vu de leurs yeux, entendu de leurs oreilles, touché de leurs mains (cf.1 Jn 1,1). Nous contemplons en Jésus le visage du Père. Lui seul, venant du Père, pouvait nous le dévoiler (cf. Jn 14,9). Seigneur Jésus, c’est ta face que nous cherchons. Qu’en toi et par ton Esprit, nous entrions dans l’obéissance d’un cœur filial et devenions les enfants bien-aimés du Père.
En second lieu, la prière de Jésus nous ouvre l’espace de la mission. "Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je viens vers toi." En quelque sorte, Jésus part et nous laisse la place. Comme le Père l’a envoyé dans le monde, à son tour il nous envoie poursuivre la mission inaugurée par lui. Notre tâche ne diffère pas de la sienne : ouvrir les hommes à la paternité de Dieu et dans le même mouvement à la fraternité universelle. Comment pourrions-nous donner à Dieu le nom de Père sans voir en tout homme un frère !
Le chemin qu’il nous propose est toujours le même, aujourd’hui, demain comme hier : c’est le Christ Jésus. C’est sa parole annoncée de telle sorte qu’elle ait quelque chance d’être entendue. C’est la qualité de notre vie entre disciples, mais aussi avec toute personne, surtout avec l’homme blessé. N’est-il pas vrai d’ailleurs que c’est en se faisant notre frère, compagnon de nos peines, de nos espoirs, de nos joies, que Jésus nous a révélé le Père des miséricordes et nous conduit à lui ? Ce qu’il a fait nous est une précieuse indication pour notre propre service de l’Évangile en ce monde.
Jésus part et nous laisse la place. Il ne nous abandonne pas. Sa prière, quelques heures avant sa passion, est imprégnée de sa préoccupation pour ses disciples : "Je prie pour eux… pour ceux que tu m’as donnés." Il sait qu’ils seront en butte aux contradictions du monde comme lui-même l’a été. Il prie aussi pour ceux qui sur leur témoignage croiront en lui.
Cette prière, Christ la continue dans l’éternité. Aujourd’hui encore, il prie pour chacun de nous, ouvriers et missionnaires de l’Évangile. Il prie pour ceux qui, grâce à nous, s’éveilleront au don de Dieu. Et surtout, il nous fait le don de l’Esprit Saint, premier acteur de la mission. L’Esprit qui donne force, audace et inventivité aux serviteurs de l’Évangile. L’Esprit qui dispose les cœurs à s’ouvrir à la Parole de vie et de vérité.
Viens Esprit Saint, nous t’attendons
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