Textes spirituels

Règle de saint Benoît

Commentaires sur
la Règle


Homélies

Méditations

Références bibliographiques



Formations, stages


HOMELIE

25 février
année 2017-2018

Année B – 2° dimanche de Carême – 25 févier 2018
Gen 22, 1-2. 9. 10-13. 15-18; Rom 8, 31-34; Marc 9, 2-10
Homélie du F.Damase

Les lectures de ce 2° dimanche de Carême nous parlent d’une marche, d'une véritable expédition. Elles nous conduisent au sommet d'une montagne. Dans la Genèse, il s'agit du mont Moriah ; lieu du sacrifice d'Abraham. Dans l'Evangile, c'est le Tabor, lieu où Jésus a été transfiguré. Dans la seconde lecture, Paul nous renvoie au Calvaire, où Jésus a été livré et crucifié pour nous.
Pourquoi cette insistance sur la montagne ? Dans la Bible, la montage est un lieu symbolique fort : lieu de la rencontre avec Dieu. C'est là que Dieu s'est manifesté à Moïse. Dans l'évangile, Jésus se retire sur la montagne, loin de la foule. C'est pour lui un lieu de rencontre avec le Père dans une prière silencieuse.
Il ne s'agit pas de nous lancer dans l'Alpinisme. L'important c'est de prendre de la hauteur par rapport à notre quotidien. Trop souvent, nous nous laissons accaparer par les soucis de la vie, les problèmes matériels. Et nous avons du mal à entendre les appels du Seigneur à revenir vers lui. Le Carême c'est comme un temps de retraite. Nous sommes en marche vers la Pâque du Christ. Le grand message de ces lectures c'est un appel à avancer.

Dans l'évangile de ce jour, la réalité dépasse toute imagination : Jésus amène trois de ses disciples sur une montagne. C’est là nous dit Marc qu'il fut transfiguré devant eux. Jésus est tout entier donné dans sa prière à son Père. Il se montre avec toute la chaleur de son amour. Cette rencontre veut préparer les disciples à ce qui va suivre. Aujourd'hui, ils voient son visage transfiguré. Demain, ils le verront défiguré. Ils sont invités à lui faire confiance quoi qu'il arrive.
Vivre le Carême, c'est gravir la montagne et se mettre à l'écoute de Jésus. On n'y parvient pas tout de suite. Il faut de la patience et du courage. Il faut monter pour contempler les choses. Gravir la montagne c'est prendre le temps de l'écoute, c'est se réserver chaque jour du temps pour la prière. Si nous ne gravissons pas cette montagne avec Jésus, nous manquerons quelque chose d'essentiel. Comme pour les trois disciples, Jésus veut nous libérer du sommeil de l'individualisme, de la tristesse. Il est urgent que nous mettions le Christ au centre de notre vie. « Christ, Premier servi ». « Ne rien préférer à l’amour du Christ » dit st Benoit.

Pierre ne sait pas quoi dire. Il propose à Jésus de dresser trois tentes. Mais la voix du Père se fait entendre pour l'inviter à voir les choses autrement : ces tentes, il faut les construire dans le monde, dans la vie ordinaire, dans les cœurs endurcis des hommes. Dans la Bible, la tente, c'est le lieu de la présence de Dieu.
Dieu voit ce monde défiguré par la haine, les guerres, les violences de toutes sortes. Or c'est dans ce monde que Dieu veut habiter. Et Dieu compte sur nous pour lui construire une demeure digne de lui. Il nous invite à construire un monde rempli de son amour. Cette beauté qui est en lui, Jésus veut nous en revêtir en nous faisant partager sa divinité. Ecoutons-le dans la prière. Lui seul peut nous transfigurer.
"Seigneur, Mets dans nos ténèbres ton Esprit d'amour, Toi qui es Lumière et Amour. - 25 février 2018
549

Retour à la sélection...