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HOMELIE

20 février
année 2021-2022

année C - Homélie du 7° dim du TO - 20 février 2022 –
1Sam 26 2-23 ; 1 Co 15 45-49 ; Luc 6 27-38
Homélie du F.Damase

Voilà frères et sœurs, une page d’évangile qui nous laisse les bras ballants ! « Il y a encore du travail ! » pour chacun d’entre nous. L’amour des ennemis est un précepte caractéristique des disciples du Christ. Dans aucune autre religion, on ne trouve un tel commandement : « Aimez vos ennemis ! ».

Ainsi le livre de Samuel raconte l’histoire de la jalousie du roi Saül qui veut la mort de David. Il le traque car tout le peuple a chanté : Saül a vaincu des milliers, mais David a tué des dizaines de milliers d’ennemis ! Alors, de nuit, David dérobe la lance de Saül pendant son sommeil, posée près de sa tête - mais il respecte la vie du roi Saül, car il qui a reçu l’Onction du Seigneur ! Il ne se venge pas ; il ne touche pas à la vie du Roi Saül !

Dans l’Evangile, l’amour des ennemis est l’expression d’un don total, un Don total comme celui du Christ, qui va beaucoup plus loin que le simple pardon des offenses. L’amour du prochain, dans l’enseignement de Jésus, et en particulier l’amour des ennemis, est avant tout le DON – écrit en majuscule – le DON d’une personne à une autre, le DON d’un cœur qui a la capacité de se donner gratuitement.

Le concile Vatican II dit de l’homme dans Gaudium et Spes, « qu’il est l’unique créature sur terre que Dieu voulait pour elle-même. L’unique créature qui peut se réaliser uniquement par le Don désintéressé de soi-même ». (GS 24 – Lc 17.33))
C’est en cela que l’homme est un être semblable à Dieu par cette capacité qu’il a de se donner ; comme Dieu se donne à l’intérieur même de la Trinité « Père, Fils et Saint Esprit » et comme le Père se donne aux hommes en envoyant son Fils unique. Et comme le Christ se donne en donnant sa vie aux hommes sur la Croix.

Si l’amour des ennemis, frères et sœurs, nous parait difficile, et il l’est ! L’amour du prochain, nous le savons, n’est pas non plus toujours aisé. Si vous aimez ceux qui vous font du bien, c’est facile de leur rendre la pareille, mais aimer sans attendre le retour de l’ascenseur, comme on dit familièrement, c’est plus difficile !

Aimer son prochain en Dieu. C’est l’aimer en sa vocation particulière, en ce qu’il est le plus lui-même. C’est l’aimer d’un amour qui l’atteint au cœur de sa singularité. C’est l’aimer comme Dieu l’aime, de cet amour de Dieu qui le fait être et être tel, avec un fond de personnalité qui n’appartient qu’à lui-même. Aimer l’autre, c’est l’aimer en sa singularité, dans la beauté de sa singularité voulue par Dieu.

Il s’agit en même temps, frères et sœurs, d’aimer le prochain d’un amour universel, qui aime tel frère sans exclure qui que ce soit, pas même l’ennemi, car tous nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres, à faire communauté sans aucune distinction entre amis et ennemis.

Et comme aimait nous dire le Père Denis Huerre, « Le ‘je’(1° personne du Singulier) est toujours en dialogue avec le ‘nous’. (1° personne du pluriel) - Le ‘je’ est pour le ‘nous’ et le ‘nous’ a sa racine dans le ‘je’ !

C’est de cet amour-là, frères et sœurs, que l’Eucharistie, que nous célébrons maintenant, est non seulement le signe, mais la réalité, c’est-à-dire le sacrement.

Que le Christ Seigneur, qui a donné sa vie pour nous, nous entraine sur ce chemin, qui est le seul chemin qui conduit à la Joie parfaite,

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