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HOMELIE

18 avril
année 2020-2021

Année B -- 3ème dimanche de Pâques - 18 Avril 2021
Actes 3, 13...19; 1Jean 2,1-5a; Luc 24, 35-48
Homélie du F.Damase

La chose la plus surprenante dans cet Évangile, c'est la crainte dont sont saisis les onze Apôtres et leurs compagnons. Peu de temps auparavant, les disciples avaient rencontré Jésus sur le chemin d'Emmaüs et l'avaient reconnu dans la fraction du pain et ils étaient revenus raconter ces choses aux Apôtres. Ceux-ci avaient répondu : "C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon". Avant cela il y avait eu le témoignage des femmes venues au tombeau le matin de Pâques. Donc tout le monde savait déjà que Jésus était bel et bien ressuscité.
Soudain, alors même qu'ils sont en train de parler ensemble de Jésus, celui-ci apparaît au milieu d'eux et leur dit tout simplement : "La paix soit avec vous." Et cela suffit pour qu'ils soient effrayés et remplis de crainte. Quelle est donc la source de cette crainte ?
------------------- La raison de leur crainte est sans doute que Jésus présent au milieu d'eux est différent de l'image qu'ils se sont faite de lui, et dont ils continuent à parler. Or, le Ressuscité est toujours le même. « C’est bien moi » dit Jésus aux Apôtres ce matin !

-------------------- N'y a-t-il pas quelque chose de semblable qui se produit de nos jours dans nos pays occidentaux. Nous parlons de Jésus, comme les Apôtres faisaient entre eux. Peut-être oublions-nous trop facilement que Jésus est autre que toutes les images que nous nous faisons de Lui. Ces images peuvent avoir été utiles, à une certaine époque. Mais ces images ne sont plus une médiation efficace pour une très grande partie des hommes et des femmes de notre temps, qui ne rejettent pas le Christ, même lorsqu'ils ont abandonné la pratique sacramentelle et l'institution ecclésiale.
Il y aurait sans doute lieu d'être beaucoup moins sûrs de tout ce que nous avons à dire sur Jésus et de le laisser se rendre présent au milieu de nous de façon imprévue. Les mains et les pieds qu'il nous montre sont ceux de tous ses frères et sœurs blessés par la guerre et par les kilomètres parcourus lors des migrations. Par la bouche de tous les affamés de la terre, il nous dit et redit sans cesse : "Avez-vous de quoi manger ?".

---------------------- C'est ce que nous rappelle saint Jean dans la seconde lecture. Dire de Jésus "je le connais", sans observer le commandement d'amour qu'il nous a donné est un mensonge. Mais si nous observons ce commandement, c'est alors que son amour, c'est-à-dire son esprit, atteint en nous la perfection.

---------------------- L’Eglise nous parle beaucoup en ces jours de « Fraternité Universelle » à travers la querelle des vaccins, entre autres –
Il s’agit (nous dit le Pape François), de se défaire de ce faux rêve universaliste qui finit par priver le monde de sa variété colorée, de sa beauté et en définitive de son humanité. En effet, l’avenir ne sera pas monochromatique mais, est possible si nous avons le courage de le regarder dans la variété et la diversité de ce que chacun peut apporter. Comme notre famille humaine a besoin d’apprendre à vivre ensemble dans l’harmonie et dans la Paix, sans que nous ayons besoin d’être tous pareils ».

Voilà ce à quoi nous invite le Pape François dans Fratelli Tutti (au n°100), ainsi que l’Evangile d’aujourd’hui !

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