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HOMELIE

01 janvier
année 2020-2021

SAINTE MARIE MERE DE DIEU - 01.01.2021
Nb 6, 22-27 ; Ga 4, 4-7 ; Lc 2, 16-21
Homélie du Père Abbé Luc

Frères et soeurs, Quand on part pour une longue marche on prépare son sac, on emporte quelques vivres. Au début de cette année et de la marche qui s’ouvre, qu’emportons-nous avec nous ? Quels sont les vivres ou les instruments utiles que nous avons à notre disposition ? Les textes entendus en cette célébration nous offrent quelques secours utiles, autant de réserve d’huile ou quelques piles afin que nos lampes ne s’éteignent pas en cours de route.
Avec les Galates, Paul nous rappelle cette Bonne Nouvelle que nous avons reçu un héritage. Au départ de cette année, nous ne partons pas les mains vides…Depuis la naissance de Jésus, depuis sa mort et sa résurrection, un gros héritage nous est arrivé, et quel héritage, quel capital ! C’est l’Esprit Saint offert gratuitement à tous les enfants de Dieu. Depuis que le Fils de Dieu s’est fait chair et qu’il nous a rachetés des prises du mal, nous voilà devenus fils et filles de Dieu, bénéficiaires de l’héritage des fils de Dieu : le don de l’Esprit Saint. En Lui, nous pouvons dire avec assurance : abba, Père ! Cet héritage ne cesse de fructifier si on est attentif à bien le placer dans nos vies quotidiennes. Oui, au début de cette année, revivifions notre foi en la présence de l’Esprit Saint en nous. Il est notre meilleur allié en tout ce que nous aurons à faire. Invoquons-le en ce que nous avons à vivre. Laissons le nous guider par ses discrètes mais profondes impulsions. Confions-lui nos interrogations, nos doutes, nos découragements. Appelons-le lors de nos choix à faire… Dans l’évangile, auprès de Marie, nous pouvons recueillir un autre secours utile à emporter pour la route, celui du recueillement. A l’arrivée des bergers qui viennent visiter le nouveau-né, Marie ne s’agite pas. On aurait pu imaginer qu’elle leur offre quelque chose, ou s’affaire pour les accueillir. L’évangéliste ne retient qu’une chose en cette scène : Marie retient ces évènements et les médite en son cœur. Marie se fait accueil en tout son être. Elle se laisse toucher et imprégner par les évènements insolites qu’elle vit, ainsi que les paroles étonnantes entendues. Durant l’année qui s’ouvre, nous aurons des évènements à accueillir, c’est lot de notre marche dans l’histoire. Il ne dépend pas de nous qu’ils soient heureux ou moins heureux. Mais il dépend de nous de les accueillir, de les méditer afin qu’ils deviennent sur notre route, peut-être un repère pour avancer, peut-être un point d’appui pour rebondir. Pour entrer dans l’intelligence de ces évènements, Marie sera à nos côtés comme une mère qui soutient, qui accompagne. L’Esprit Saint sera là pour ouvrir du sens par sa lumière apaisante et réconfortante. La méditation des Ecritures ou la réflexion théologique pourra être notre trésor dans lequel chercher la cohérence de toute chose dans le dessein d’amour de notre Dieu. Peut-être nous ne trouverons pas de réponse, mais en cherchant, en méditant, dans la confiance de Marie, nous restons debout, vigilants pour traverser ces évènements.
Dans la lecture des Nombres, je retiens un dernier secours ou point d’appui pour notre marche en 2021. Avec Moïse et Aaron, nous pouvons devenir des porteurs de bénédictions pour les autres. « Voici en quels termes, vous bénirez les fils d’Israël… » Oui, bénir plutôt que maudire peut transformer notre vie quotidienne. Dire du bien plutôt que dire du mal sur les autres. Veiller à faire ressortir toujours ce qui est positif chez l’autre plutôt que se plaire à souligner les points sombres. Rude exercice et difficile programme qui nous prend souvent en défaut, tant nous sommes enclins à chercher chez les autres la part obscure, celle-là même que nous peinons à voir en nous-mêmes. Exercice salutaire car il nous introduit dans la manière divine de faire avec chacun de nous, avec tout homme. Dieu ne cesse d’appeler le bien sur nous. Comme le suggère le texte des Nombres, Aaron est invité non seulement à bénir, mais à appeler la bénédiction de Dieu sur tous : « Que le Seigneur te bénisse et te garde…Que le Seigneur tourne vers toi son visage… » Oui, qui sommes-nous pour dire du mal de nos frères et sœurs, alors que notre Dieu ne désire que leur dire et de leur faire du bien. Au contraire, avec Moïse et Aaron, le Seigneur nous fait porteur de sa bénédiction pour tous nos frères. Nous sommes ses ambassadeurs. Frères et sœurs forts de ses secours reçus dans la Parole de Dieu, forts des vivres reçus maintenant dans le Pain de Vie, avançons-nous avec confiance dans cette année qui s’ouvre.

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