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HOMELIE

25 mars
année 2019-2020

ANNONCIATIONb- 25.03.2020 -
Is 7, 10-14, 8, 10 ; Ps 39 ; He 10, 4-10 ; Lc 1, 26-38
Homélie du P.Abbé Luc

Frères, Je disais au début de la célébration que cette fête de l’Annonciation nous donnait de célébrer un mystère de mutuelle hospitalité. Oui Dieu est accueilli dans le sein de la Vierge Marie afin que toute l’humanité en Jésus glorifié soit accueillie en son sein, devenant participante de sa nature divine. Mystère de l’inhabitation de Dieu en notre nature humaine et notre humanité en la nature divine vécue sur le mode de l’hospitalité.

Parler d’hospitalité mutuelle c’est dire un échange, un accueil où chacun joue son rôle dans le respect de l’autre. Dans la lumière du dessein de Dieu qui désire réunir à Lui tous les humains dans sa joie et dans sa lumière, chacun est appelé à donner son consentement à ce projet d’hospitalité. Comme le suggère l’épitre aux Hébreux, l’acteur principal est le Christ qui entrant dans ce monde dit « me voici, mon Dieu, pour faire ta volonté ». Il consent à recevoir et à habiter un corps. Lui qui est de condition divine, il accueille notre condition humaine mortelle pour la porter, à travers une naissance, la souffrance et la mort pleinement assumées, et par sa résurrection, à la gloire divine où notre humanité sera transfigurée. Et au « me voici » du Christ répond le « voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole » de Marie. Par son consentement, Marie ouvre la porte de notre humanité à ce projet divin.

En contemplant ce mystère, que retenir pour nous aujourd’hui ? Notre Dieu est un Dieu qui s’engage au service de notre humanité dans le désir de lui faire partager la plénitude de sa vie. En Jésus, le Christ, il se vide, il renonce pour nous donner place. Ce projet divin déjà accompli une fois pour toute en Jésus mort et ressuscité, il nous revient les uns et les autres, de le faire nôtre par la foi. Avec Marie et à sa suite, il nous revient d’ouvrir notre cœur, notre être, pour qu’il s’accomplisse pleinement. « Me voici Seigneur». Dans ces trois mots, nous avons à notre disposition une des plus belles prières qui soit. La reprendre tout au long de ce jour, la laisser nous pacifier en nous apprenant l’abandon qui libère. Nous savons aussi que sous ces mots se cache un vrai combat de renoncement et d’oubli de soi. Les prononcer, c’est aussi les recevoir comme une grâce. En ces jours de souffrance et d’angoisse pour beaucoup, nous pouvons aussi les reprendre en pensant à toutes ces personnes désemparées ne savent vers qui se tourner.

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