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HOMELIE

12 janvier
année 2019-2020

année A - 12 janvier 2020 -- Fête du Baptême du Seigneur
Is 42,1-4.6-7 ; Ac 10,34-38 ; Mt 3,13-17
Homélie du F.Damase

Le prophète Ézéchiel avait annoncé qu’à la fin des temps l’Esprit de Dieu unirait tous les humains dans une communauté stable :
Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés... Et je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau... Je mettrai mon esprit en vous ... Vous serez mon peuple et moi je serai votre Dieu. (Ezéchiel 36, 25-28)

À travers les lectures de cette Fête du Baptême du Seigneur, nous entendons la voix de cet Esprit de Dieu, le murmure de ce souffle, la brise légère entendue par Ézéchiel sur le mont Sinaï.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe annonce comment cet esprit plein de tendresse reposera d’abord sur le Messie, le Serviteur de Dieu : « J’ai fait reposer sur lui mon esprit...Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton... Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit. »

Ceci se réalise au moment où Jésus descend dans les eaux du Jourdain. Les cieux s’ouvrent, l’Esprit de Dieu descend sur lui sous la forme d’une colombe et la voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. » On sent qu’on passe alors d’un Testament à l’autre. En effet, toute cette atmosphère d’amour et de tendresse contraste avec le caractère abrupt du style de vie et de la prédication de Jean le Baptiste (Ne disait-il pas aux Pharisiens et aux Sadducéens : « Engeance de vipères, qui vous a suggéré d’échapper à la Colère prochaine ? »).

À partir du moment où Jésus, le Fils de Dieu, est descendu dans l’eau du Jourdain avec tous les pécheurs qui venaient faire pénitence, et qu’il assumait ainsi toute notre condition humaine, les cieux – qui représentent la demeure de Dieu – sont ouverts et resteront ouverts. Désormais une communication ininterrompue entre le ciel et la terre est possible. Une relation d’amour entre le Père et tous ceux qui ont reçu l’Esprit de son Fils bien-aimé peut se réaliser. Non seulement la prière continuelle mais l’union contemplative devient une réelle possibilité, une vocation pour chacun de nous.

Au début de la création (Gen 1,2) le Souffle de Dieu planait sur les eaux et en les agitant en faisait jaillir la vie. C’est le même Souffle de Dieu qui est descendu sur Jésus dans les eaux du Jourdain, tout comme il était descendu sur Marie pour en faire la Mère de Dieu. Ce même Souffle, ce même Esprit est descendu sur chacun de nous le jour de notre baptême. Il nous a alors donné la mission d’apporter la paix, la bonté, la compassion, l’amour dans un monde toujours si rempli de violence et de revanche, d’attaques et de contre-attaques.

Ce qu’Isaïe décrit comme l’attitude du Serviteur devient pour nous une mission ou un mot d’ordre :
Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
il fera paraître le jugement en toute justice.
Puissions-nous tous être dans notre monde des artisans de paix remplis de compassion et de compréhension, nous qui, dans le Christ, sommes les bien-aimés de Dieu.
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