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HOMELIE

01 septembre
année 2018-2019

Année C - 22° dim du Temps ordinaire - 1 septembre 2019
Ecclésiastique, 3, 17-18. 20. 28-29 Hébreux 12, 18-19. 22-24a Luc, 14, 1. 7-14
Homélie du F.Ghislain

Aujourd’hui, dimanche 1er septembre, nous finissons les vacances et nous commençons une nouvelle année laborieuse. Si nous sommes allés à la messe tous les dimanches de ce mois d’aout, qu’avons-nous entendu ? le 4 août, 18e dimanche, la parabole de l’homme qui s’est enrichi et pense sa vie en fonction de ses ressources nous a rappelé l’imminence possible de la mort et nous a donc invités à nous poser la question : quelles sont les valeurs qui ne passent pas, sur lesquelles construire ma vie ? Le dimanche d’après, la même chose nous a été redite, d’une manière en quelque sorte excessive, puisqu’il était question de vendre ce qu’on a et de le donner aux pauvres. Nous ne l’avons sûrement pas fait, nous n’avons pas programmé de le faire en rentrant des vacances, mais nous avons été invités à voir quelle traduction concrète dans nos vies nous pouvons donner à cette invitation à tout vendre. Le même évangile nous encourageait dans ce sens en nous demandant la vigilance : Le Seigneur va revenir, comment nous trouvera-t-il ? L’accent est mis sur le souci des autres qu’il faut servir et non sur les biens dont on pourrait abuser. Le 18 août, le thème a changé, mais la prédiction qu’il contenait était plutôt pénible : si nous décidons de vivre selon l’Evangile, dit Jésus, cela va nous isoler des autres, même dans la famille et peut-être provoquer des conflits. Dimanche dernier, Jésus nous invitait à entrer par la porte étroite, en soulignant que l’appartenance au peuple élu, - nous dirions aujourd’hui, à l’Eglise catholique,- ne nous garantit rien : la voie de l’Evangile est resserrée et ceux qui ne la prennent pas seront ignorés de Dieu. Enfin tout à l’heure nous venons d’entendre la prescription d’un côté d’avoir une attitude et des choix modestes, de l’autre de partager non avec les riches, mais avec les pauvres.
Résumons : les évangiles de ce mois d’août nous demandent une très grande sobriété et une vigilance exigeante en ce qui concernent nos avoirs ; ils requièrent un souci des autres, qui nous éloigne de la société de consommation et nous pousse au partage. Ils nous avertissent que le sérieux d’une vie chrétienne va nous mettre en porte à faux, même éventuellement avec nos plus proches. Au total, la voie est étroite. Ils nous donnent enfin le critère que nous y sommes un peu entrés : préférer l’humilité et accueillir les pauvres. On a envie de dire : « N’en jetez plus, ça va comme ça ! - Si c’est ça l’Evangile, alors très peu pour moi, je ne suis pas à la hauteur ! ».
Permettez-moi de tirer de cette présentation une invitation très concrète. Dans l’année qui recommence demain, allez à la messe tous les dimanches ; si vous ne pouvez pas parce qu’il n’y a pas de messe dans le secteur, ouvrez la télévision ; si vous n’avez pas la télévision, prenez un de ces petits missels mensuels, comme Prions en Eglise ou Magnificat et donnez-vous le temps de lire les textes, de les prier, de vérifier leur impact dans votre vie. Et dans tous les cas, que ce soit la paroisse, la télévision, la méditation, unissez-vous à Jésus qui a mis en pratique son Evangile au point d’en mourir, ce que justement nous confessons et célébrons dans l’Eucharistie ; unissez-vous, par la présence et par le cœur à tous nos frères chrétiens. – C’est vrai que le résumé des évangiles de ces cinq derniers dimanches peut faire peur, mais si on les prend un par un selon un rythme hebdomadaire, ils font leur effet pour aujourd’hui et la semaine qui vient. Et semaine après semaine, ils creusent en nous cette voie étroite, mais dont on finit par s’apercevoir qu’elle est belle… En somme, il en est de la participation à l’Eucharistie comme de toute chose en ce monde : ce qu’on fait une fois de temps à autre nous divertit ; ce qu’on fait régulièrement nous construit. Si nous prenons le rythme de la Parole de Dieu et du Sacrement pascal, alors, un jour ou l’autre, nous comprenons une phrase de Jésus prononcée dans l’un de ces évangiles que je viens de rappeler : « Ne craignez pas, petit troupeau, il a plu à votre Père de vous donner le Royaume ». - 1+septembre 2019

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