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HOMELIE

10 mars
année 2018-2019

Année C – 1° dimanche de Carême – 10 mars 2019
Deut 26 4-10 ; Rom 10 8-13 ; Luc 4 1-13 ;
Homélie du F.Damase

1° dimanche de carême – le but du Carême est de nous conduire à Pâques, de participer à la joie de la Résurrection du Christ – on peut dire aussi qu’il s’agit pour nous de progresser sur un chemin de liberté ! C’est ce que les lectures de ce dimanche nous proposent.
Le livre du Deutéronome nous parle du peuple hébreu qui a été esclave en Égypte. Dieu a entendu sa voix et l’a conduit vers une terre de liberté. Nous pouvons penser à ces nombreux réfugiés qui fuient leur pays en guerre et qui prennent des risques pour trouver ailleurs une vie meilleure. Le carême est pour nous cette longue route vers la liberté.
Le Seigneur nous voit engagés sur des chemins de perdition. Il veut nous en libérer. Il veut nous conduire sur le chemin de la vraie vie. Aujourd’hui, Moïse invite son peuple à se souvenir de tout ce qu’il a reçus de Dieu : une Terre, une véritable libération. Ce « ramassis d’esclaves et de fugitifs » a retrouvé sa dignité humaine. Il est entré dans un monde nouveau avec une mentalité nouvelle. Telle est notre démarche pendant ce temps du carême : Accueillir le Dieu libérateur

Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à recevoir la parole de Dieu et à nous laisser guider par elle. Le Dieu libérateur veut le salut de tous les hommes, quelle que soit leur religion. Tous doivent pouvoir entendre « les paroles de la vie éternelle ». Cette parole est en nous, dans notre bouche et notre cœur ; mais elle a parfois de la peine à sortir de nos lèvres. Et pourtant, le Seigneur compte sur nous. Il veut que cette parole soit proclamée dans le monde entier. Mais comment les hommes l’invoqueront ils, si nous ne leur annonçons pas que Dieu est liberté pour tous ?

Dans l’Évangile, Luc raconte le récit des tentations de Jésus au désert. En l’écoutant, nous pensons à notre société de consommation qui refuse les renoncements. Tant de publicités viennent nous tenter, pour nous dire qu’on peut tout avoir : « achetez aujourd’hui, vous paierez dans trois mois ». Ou encore « mangez ce que vous aimez, tout en perdant du poids ». Or voilà que dans l’Évangile, le démon pousse cette illusion à son comble : en plein désert, il propose à Jésus de trouver la nourriture, les richesses, le pouvoir et une sécurité absolue. Cette tentation a été celle du peuple hébreu au cours de sa traversée du désert. C’est aussi la nôtre aujourd’hui : nous voulons vivre à l’aise, nous cherchons à dominer. Notre cœur n’est à l’abri d’aucune convoitise.
Mais Jésus ne se laisse pas dominer. Il choisit de rester fidèle à Dieu. Le carême est précisément cette période de 40 jours pour renouveler ce choix. Nous sommes conduits au désert pour nous mettre/ face à face avec notre propre vie/ et face à face avec Dieu notre Père. Être fils de Dieu, c’est se laisser conduire par lui, c’est lui faire totalement confiance, c’est faire de sa volonté notre nourriture de chaque jour.
C’est faire l’expérience d’une résurrection : il ne s’agit plus de changer des pierres en pain ; ce sont désormais des cœurs de pierre qui deviennent des cœurs de chair. En nous ouvrant à Dieu et aux autres, le carême nous invite à épuiser Satan et ses tentations d’autosuffisance. Avec tous ceux qui entendent le cri des souffrants, laissons le Christ guérir nos cœurs pour qu’ils soient ouverts aux cris de souffrance, aux appels à la liberté. En ce temps de carême, disons ensemble avec Dieu : « Quand l’homme appelle, moi, je lui réponds, - je veux le libérer. »- 10 mars 2019

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