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HOMELIE

27 mai
année 2017-2018

Année B - 27 mai 2018 – Solennité de la Trinité
Dt 4, 32...40; Rm 8, 14-17; Mt 28, 16-20
Homélie du F.Damase

Le ministère public de Jésus commence avec son baptême dans le Jourdain. Première manifestation – dans toute la Révélation – du Dieu Père, Fils et Esprit. Lorsque Jésus descendit dans le fleuve, l'Esprit descendit sur lui sous la forme d'une colombe, et il entendit la voix du Père disant : "Tu es mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour." Et, lors de sa dernière apparition, après sa Résurrection - l’évangile d’aujourd’hui, Jésus commande aux disciples d'aller enseigner toutes les nations, et de les baptiser "au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit".

À travers tout son enseignement Jésus témoigne du fait que Dieu est son Père et que tout son être se trouve exprimé dans cette relation de Fils à Père. Le Père se dit tout entier dans son Verbe ; et lorsque le Verbe incarné dit : "Abba, Père", il exprime dans ce simple mot tout son être de Fils. Il n'est rien d'autre. Jésus nous enseigne aussi tout au long de l'Évangile que son Père et Lui sont un, unis par l'Esprit d'amour qui leur est commun. Et, finalement, il nous révèle que nous aussi nous sommes appelés à vivre la même relation. Cet appel devient une réalité à travers le baptême que nous avons reçu.
Il y a donc une relation essentielle entre le mystère de la Trinité, que nous célébrons aujourd'hui et le baptême. Par le baptême nous devenons fils/filles du Père, dans le Fils, par l'Esprit d'amour qui nous est donné. L'Esprit descend alors sur nous et la voix du Père nous dit à nous aussi : "Tu es mon fils/ma fille bien-aimé(e) en qui j'ai mis tout mon amour ".
L'usage du baptême était un élément important de la culture religieuse dans le Judaïsme, au temps de Jésus. Dans la ligne de l'Incarnation, Jésus a transformé cette coutume dans le sacrement du baptême, tout comme il a assumé le rite du repas pascal pour le transformer dans le sacrement de l'Eucharistie.
  Le baptême n'était pas un rituel isolé. La personne qui baptisait avait toujours un enseignement à transmettre ; et celle qui recevait le baptême acceptait de vivre en conformité avec cet enseignement. Elle acceptait de vivre une conversion. Jésus a conservé cette dimension du baptême. C'est pourquoi, lorsqu'il commande à ses disciples de baptiser les nations, il leur commande aussi de leur apprendre "à garder tous les commandements" qu'il leur a donnés.
Si nous gardons bien cette parole d'amour qui nous a été donnée, alors la promesse de Jésus à ses disciples se réalisera en nous : «Et moi, je suis avec vous tous les jours".

Pénétrons donc toujours plus à fond dans ce baptême qu'est notre vie chrétienne, afin de faire l'expérience de la présence du Père, du Fils et de l'Esprit. Notre vie deviendra alors une prière continuelle, car, comme le dit Paul dans la seconde lecture (tirée de la lettre aux Romains), l'Esprit de Dieu s'unira à notre esprit pour dire "Abba", ce mot affectueux en qui s'exprime toute la nature du Fils. C'est là la prière dont parle Paul dans ce même chapitre 8 aux Romains: "Nous ne savons pas prier; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements inexprimables." (Rm 8 26) - 27 mai 2018 538

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