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HOMELIE

26 novembre
année 2016-2017

Année A - Fête du crist-Roi - 26 novembre 2017
Ez 34 11-17; 1 Co 15 20-28 ; Mt 25 31-46;
Homélie du F.Hubert

Contraste étonnant, en cet évangile, entre un évènement grandiose : le FH, escorté de tous les anges, venant dans sa gloire, siégeant sur son trône de gloire, avec toutes les nations, de tous lieux et de tous âges, et les situations ordinaires de notre vie humaine auquel son jugement se réfère : avoir faim et soif, être étranger, nu, malade, en prison. Rencontre du FH dans sa gloire, rencontre des hommes et des femmes dans notre quotidien Rencontre du FH dans ses frères et sœurs.

Le FH, appelé "le Roi", révèle à cette foule sans limites, qu'en tous les petits qui étaient dans le besoin et qu'il appelle "ses frères", c'était lui que, sans le savoir, ils ont rencontré et servi, ou ignoré et abandonné.

En effet, ce roi qui vient dans sa gloire, est déjà venu dans l’humilité, la dépendance et la souffrance. Il s'est fait l'un de nous. Il s'identifie à chacun de nous. "Le FH a été livré pour être crucifié." "Les grands prêtres et les anciens sont tombés d'accord pour l'arrêter par ruse et le tuer." Le FH est pour toujours l'homme arrêté, condamné, abandonné, tué.
Dès sa naissance, Mt nous le montre en danger de mort : Hérode veut le tuer et l'enfant doit fuir en Égypte. Mais au moment de la Passion, il n'est plus question de fuir. "Le FH est venu non pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude." (20, 28) Il s'est fait, en perfection, notre prochain, en prenant sur lui nos épreuves. Parce qu’il s'est fait notre frère, nous sommes ses frères, et la manière dont nous nous traitons les uns les autres le touche directement. "Tout ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Lui-même est l'un de ces petits qui ont besoin de présences attentives : "Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'avez pas pour toujours." Sa vie a du prix comme celle de ses frères, et celle de ses frères comme la sienne. Qui prendra soin de lui ? Nous ne pouvons le rejoindre en Palestine, 2000 ans en arrière. Nous pouvons le rejoindre aujourd'hui en chacun de ceux qui nous entourent.

Nous sommes devant notre Seigneur chaque fois que nous sommes devant notre prochain, et c’est tous les jours. Cela est vrai pour ceux qui ont mis leur foi dans le Christ, et pour les innombrables êtres humains qui n'auront jamais entendu parler du Christ et cru en lui. Tous ceux qui auront posé les gestes de la miséricorde, de la solidarité, du respect, le Christ les appellera les "bénis du Père". Je ne peux pas ne pas reprendre à nouveau les paroles du pape François pour la journée mondiale des pauvres, dimanche dernier : Si nous voulons rencontrer réellement le Christ, il est nécessaire que nous touchions son corps dans le corps des pauvres couvert de plaies, comme réponse à la communion sacramentelle reçue dans l’Eucharistie. Le Corps du Christ, rompu dans la liturgie sacrée, se laisse retrouver, par la charité partagée, dans les visages et dans les personnes des frères et des sœurs les plus faibles. Toujours actuelles, résonnent les paroles du saint évêque Chrysostome : « Si vous voulez honorer le corps du Christ, ne le méprisez pas lorsqu’il est nu ; n’honorez pas le Christ eucharistique avec des ornements de soie, tandis qu’à l’extérieur du temple vous négligez cet autre Christ qui souffre du froid et de la nudité. »

Bénies, les mains qui surmontent toutes les barrières de culture, de religion et de nationalité en versant l’huile de consolation sur les plaies de l’humanité. Bénies, les mains qui s’ouvrent sans rien demander en échange, sans ‘‘si’’, sans ‘‘mais’’ et sans ‘‘peut-être’’ : ce sont des mains qui font descendre sur les frères la bénédiction de Dieu.

Les mains du Christ sont des mains qui font descendre sur nous tous, sur tous les hommes, la bénédiction de Dieu. Cet évangile nous invite à un style de vie, celui que nous montre Jésus de Nazareth, notre Seigneur. Soyons disciples-missionnaires en vivant comme Jésus a vécu. Dans chaque eucharistie nous célébrons l’amour avec lequel il a versé son sang pour la multitude. Ne faisons pas la comptabilité de nos bonnes œuvres et de nos omissions, ou de celles des autres, confions-nous en l'œuvre de guérison et de salut qu’il a accomplie pour tous. Espérons et prions pour tous, car il est venu non seulement soulager ceux qui souffrent, mais guérir et réconcilier ceux qui commettent le mal, et ceux-là même qui donnent la mort. Les mains du Christ, recouvrant et guérissant tout homme, nous pouvons espérer qu’il n'y aura personne à la gauche du Roi… Prier pour cela, c’est déjà faire en notre cœur œuvre de réconciliation, nous faire solidaires, comme le Christ s’est fait solidaire. En Jésus, Dieu et l’homme, c’est tout un.
Prenons soin de lui qui a pris soin de nous. A lui appartiennent le règne, la puissance et la gloire. Amen ! Notre humanité n’appartient pas à la mort mais à la vie. - 26 novembre 2017

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