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HOMELIE

30 juillet
année 2016-2017

Année A – 17° dimanche du Temps Ordinaire – 30 juillet 2017
1 Roi 3 5-12 ; Mt 13 44-46
Homélie du F.Jean-Noël

Ce dimanche, vous partez en vacances ? Vous en revenez ? Il y a un mot pour vous dans l’Evangile : CHERCHER. Mot aussi, bien sûr, pour les frères moines puisque st Benoit leur fait devoir se rendre toujours libres, en « vacance » pour CHERCHER Dieu, le chercher partout où on peut le trouver :
- Dans l’écoute de sa parole,
- Dans l’écoute de la prière
- Dans le travail, celui des mains, celui du cœur, et tout cela ensemble.

CHERCHER, c’est le mouvement de fond, le ressort de nos paraboles. Mais je vous l’avoue tout de suite. J’ai bien du mal à entendre : ça résonne trop. Des échos de toute la Bible, en cascade… Finalement, qui cherche qui ? Et qui a commencé le premier ?
Certes je n’ai pas oublié ce que je vous disais tout de suite de l’unique raison d’être du moine, du Chrétien, chercher Dieu. Benoît précise même : « Chercher Dieu vraiment » en y mettant le prix. Mais peut-on acheter Dieu ?
Et saint Paul qui nous assure que c’est nous qui avons été acheté à grand prix !

Alors oui, qui cherche qui ?
Et voilà que résonne aussi le tout premier appel de Dieu : dans la brise du premier soir du monde, il cherche, il appelle « Adam, où es-tu ? ». Appel que Benoit, après beaucoup d’autres répercute comme en écho, à la toute première page aussi de sa Règle pour les moines, comme pour nous dire la première urgence.

C’est bien Dieu le premier qui cherche et qui appelle, une clameur pour nous tirer du sommeil. Alors vraiment qui cherche qui ? Quel est donc ce négociant un peu fou – disons plutôt : cet amoureux, car il ne s’agit vraiment plus de commerce – cet amoureux de l’homme et pas de l’homme en général, mais de chacun appelé par son nom - Jésus l’a dit : « Chacun, cet être étonnant que je suis » comme ose dire un vieux psalmiste étonné et qui fait dire à Dieu – autre résonance biblique : « Tu me fais perdre le sens, ô mon amour Tu me fais perdre cœur, par un seul de tes regards Par une seule perle de ton collier – cant 4.9 On ose à peine répéter cela. Mais n’est-ce pas là, toute la Bible qui entre là en résonnance.

Jésus lui-même en augmente le volume, quand il nous décrit :
- Comment Dieu, comment le Père nous cherche : « Jusqu’à ce qu’il nous trouve » - « Jusqu’à ce que »
- Comment le berger cherche sa brebis devenue unique, d’un seul coup parce qu’égarée. Jusqu’à ce que…
- Comment la femme soudain appauvrie par la perte d’une seule petite pièce..
- Comment le Père Prodigue se ronge les sangs depuis que le cadet a claqué la porte
- Comment il guette son retour du haut de son donjon
- Comme nous le montre la belle grande BD murale du grand couloir de l’hôtellerie (faites-y donc un petit pèlerinage priant). Vous le verrez, longue vue en main pour nous voir de plus loin, enfin revenir. Longue vue ou porte voix ? Pour porter loin, loin son appel, sa clameur, par dessus les 1000 bruits de notre cœur. Adam où es-tu ?
Adam ? Pierre, Evelyne, Gaël

Alors, pour nous aussi,
Qui que nous soyons.
La prière de Salomon, de notre première lecture : « Dieu donne moi un cœur attentif un cœur qui écoute, fin, fin Et se mette en marche » *
Sans trouble, sans retard, sans résistance

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