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Règle de saint Benoît

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HOMELIE

07 mai
année 2016-2017

Année A -Homélie du 4° dimanche de Pâques – 7 mai 2017
Act 2 14a 36-41 ; 1 Pierre 2 20b-25 ; Jn 10 1-10
Homélie du F.Damase

Dans son message pascal, le Pape François a commenté cet Evangile du Christ « Bon Pasteur » ; je vais donc vous parler d’un autre aspect que cet Evangile mentionne où le Christ se présente comme la Porte de la bergerie.

Tout d’abord qu’est-ce qu’une porte : sinon un lieu de passage. Un lieu qui peut être ouvert ou fermé. Ouvert pour faire communiquer l’extérieur avec l’intérieur. Fermé pour former ou protéger une communauté, une famille, une nation. Ouverte la porte laisse passer, entrer et sortir, permettant la libre circulation : elle exprime l’accueil, une richesse d’échange. Fermée, elle empêche la communication : elle exprime un refus. Elle suggère aussi l’idée d’un tri.
Ainsi dans sa Règle, st Benoit invite l’abbé à choisir comme portier, un sage vieillard qui sache recevoir et donner une réponse. Sa maturité le préservant de courir de tous côtés. Un homme qui s’empresse de répondre. De même Benoit invite l’abbé a disposé le monastère avec tout le nécessaire pour la vie de la communauté, de sorte que les moines ne soient pas obligés de courir au dehors.

Dans l’Evangile Jésus se présente comme la porte de la bergerie. Pour comprendre cette parabole, il faut se rappeler que Jésus s’adresse aux Pharisiens. Or ces pharisiens ont un tel sens du sacré qu’ils ne peuvent imaginer une proximité entre Dieu et l’homme. Pour eux, Dieu est LE saint, l’inaccessible ; l’homme ne peut pas atteindre Dieu par ses seules forces.

Sur ce point entre Dieu et l’homme, Jésus leur donne raison. Mais Jésus nous annonce que lui-même nous ouvre la porte et alors nous pouvons le rencontrer. Cette porte qui nous permet d’aller à Dieu, c’est Jésus lui-même. Si quelqu’un entre par lui, il sera sauvé. Il est le passeur qui nous permet de traverser la mort pour épanouir en nous les forces de la vie.
Cette porte n’est pas celle qui claque brutalement, ni celle qui enferme comme dans une prison. Elle est un lieu de passage ouvert à l’humanité tout entière. Il y a de la place pour la multitude et la diversité. Jésus se présente comme la porte ouverte à l’étranger, au réfugié, à l’immigré, à l’handicapé, au pauvre comme au riche. Cette porte est ouverte à l’inconnu, à la brebis égarée et à tous ceux qui cherchent un sens à leur vie. En résumé cette porte est ouverte par la miséricorde de Dieu. Chacun de nous est unique pour Dieu; il nous a gravés sur la paume de ses mains. Nous sommes son bien le plus précieux, inscrits dans son cœur de Père

Par le sacrement du baptême et de l’Eucharistie, nous sommes incorporés au Christ. Nous passons au-delà des limites de la vie présente pour entrer dans la perfection de l’humanité, celle de Jésus Ressuscité. « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la Vie, la vie en abondance ». L’Évangile du Christ nous offre un formidable appel à vivre. Il n’est pas une contrainte qui nous enferme, mais un souffle puissant qui nous entraine et nous appelle au bout de ce qui est vital pour chacun de nous : aimer et être aimé.
Nous, chrétiens baptisés, notre tâche est d’être les portiers du Christ, qui montrons la porte « à tous ceux qui frappent », qui cherchent comment passer de la tristesse à la joie, du doute à la confiance, qui cherchent comment entrer dans le grand projet d’amour qui anime le Christ.- 7 mai 2017

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