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HOMELIE

05 mars
année 2016-2017

Année A – 1° dimanche de Carême - 5 mars 2017
Gen 2.7 – 3.7 ; Rom 5 12-19 ; Mt 4 1-11
Homélie du F.Jean-Noël

Avez-vous remarqué la prière d’ouverture, sa demande pour ce 1° dimanche de Carême ? Elle ne demande, ni le courage de jeûner trois fois par jour, ni le discernement pour savoir combien réduire café, sucrerie, vagabondage sur la toile et autres drogues. Rien de tout cela. Et cela m’est bien confirmé par le choix des lectures de ces jours-ci : les plus claires mises en garde, tant de l’AT que du NT.
Mais ce matin, c’est ceci : « Accorde-nous tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus-Christ, et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle ». Rien que cela. Mais tout cela. Pour tout le Carême. Et pour que ce soit bien clair, nos deux lectures : la Genèse, l’Evangile. Deux chemins (puisque l’on parle de progression) deux chemins contrastés.
La Genèse, le chemin d’Adam. Premier matin du monde. Adam beau comme un dieu. Le jardin. Et curieusement, ce Satan est déjà-là, sans que l’on sache d’où il vient celui-là ! Peut être manière de dire la fragile condition humaine : on n’est pas des robots tout bien programmés. Il y aura à faire des choix, à se déterminer, Adam le premier. Une parole l’a créé, il vivra de la parole accueillie dans la confiance, à moins que… Et nous savons que cela s’est mal passé ! Ne lui jetons pas la pierre. Il était tout nouveau dans le jardin, et comme il sera dit plus tard du petit Samuel – et encore moins que lui, pas du tout habitué à entendre Dieu lui parler. De plus Eve, placée là pour l’aider, ne l’avait pas aidé. C’est le moins qu’on puisse dire. C’est déjà un avertissement pour nous.

Et maintenant, notre page d’Evangile : Dieu, après avoir parlé à bien des reprises et de bien des manières, parlé à des générations de « craignants Dieu », en combien de désert, d’Abraham à Joseph, à Marie, Dieu a parlé comme jamais encore : « Tu es mon Fils bien-aimé », il a parlé et il a été entendu comme jamais encore.
Nouvel Adam, Jésus n’a eu d’oreilles que pour cette parole là qui le constituait, qui le faisait vivre. C’était sa nourriture, le roc qui le fondait, le posait et cela seul. Rien d’autre ! Alors courir en quête de prestige, de notoriété, de ce pouvoir devant prétendument nous poser en homme, très peu pour lui. « Arrière Satan ».
Le choix de Jésus est fait. Tenir jusqu’au bout. Nous le voyons bien à la croix où nous retrouvons Satan et ses mensonges sur les lèvres des chefs du peuple.
« Descends voir de ta croix »
« Fais nous voir, un signe, nous croirons ».

Jésus ne déviera pas de son chemin de confiance en la seule parole du Père. C’est mon chemin. Il nous avait d’ailleurs dit qu’il n’y en avait pas d’autres, pour nous aussi après lui. « Je suis le chemin ». Notre chemin de par notre baptême. Mais dîtes, qu’est-ce qu’un chemin, s’il n’y a pas de cheminement ? Notre cheminement, « progression » comme dit la prière. Progression vivante, d’une vie de plus en plus croyante, de plus en plus fondée, assurée sur la Parole inlassablement écoutée. Tout un carême pour nous y mettre et nous préparer à donner une réponse claire aux questions qui nous seront posées au cœur de la Vigile Pascale : « Croyez vous en Jésus-Christ ? ».

Pensons-y tout à l’heure : ces quelques pas pour communier, ou enfants, pour recevoir au front le rappel, le signe de notre baptême..
Cheminent d’une vie de plus en plus croyante. (5 mars 2017)

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