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HOMELIE

02 février
année 2016-2017

Année A - PRESENTATION DU SEIGNEUR - 02.02.2017
Ml 3, 1-4 ; Lc 2, 22-40
Homélie du Père Abbé Luc

Frères et sœurs, « Portes, levez vos frontons, qu’il entre le roi de gloire ! » avons-nous chanté avec le psaume 23 qui suivait la lecture du livre de Malachie. « Et qui est ce roi de gloire ? » se demande le psalmiste, « c’est le Seigneur, le vaillant des combats, c’est le Seigneur, Dieu de l’univers ». En cette fête de la Présentation, la liturgie nous offre un collier de lectures tirées des Ecritures qui, rapprochées les unes des autres, font jaillir du sens. La venue soudaine du Seigneur dans son temple, pressentie comme purificatrice et redoutable par le prophète Malachie, nous la reconnaissons dans la venue de cet enfant conduit par ses parents pour accomplir le rite de purification habituelle. Avec le psalmiste, nous confessons que c’est vraiment lui «le roi de gloire, le Seigneur, le vaillant des combats, le Seigneur, Dieu de l’univers ».
Ainsi pouvons-nous approfondir le mystère de Noël en cette liturgie. En cet enfant, nous reconnaissons le Seigneur, le Dieu de l’univers qui est chez lui dans son temple. En cet enfant, nous contemplons le Roi de Gloire, lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à son peuple Israël. En cet enfant, enfin, nous célébrons le Seigneur, le vaillant des combats qui sera un signe de contradiction jusqu’à sa mort qui purifiera totalement son peuple de ses péchés. En quelque sorte, nous ne cessons d’approfondir le paradoxe de notre foi qui nous fait reconnaitre à travers l’humanité humble et cachée de Jésus, enfant, notre Dieu qui vient à notre rencontre pour nous sauver d’une manière toujours nouvelle.
Dieu vient à nous d’une manière qui déjoue toutes nos attentes. Il ne s’impose pas, il nous surprend pour mieux déjouer nos habitudes et nos forteresses de toutes sortes, conscientes et inconscientes. Nous le savons avec nos têtes, mais comment accueillir jour après jour cette nouveauté incessante, hors de toute catégorie ? Paradoxalement encore, les témoins de cet accueil sans barrière, ne sont pas des jeunes ou des enfants, mais des vieillards, Symeon et Anne. Ces vieillards sont demeurés jeunes. Ils sont restés ouvert à l’Esprit Saint.
Inflexibles dans leur attente de la consolation d’Israël, fidèles dans la prière et le jeûne, ils ont conservé cette jeunesse de cœur qui les laisse prêts à accueillir l’inattendu. C’est peut-être un autre paradoxe, l’inattendu de Dieu respecte la quête patiente de notre humanité. Il vient à la rencontre de notre attente aimante, en travail de recherche, non de notre insouciance ou de notre résignation. N’est-ce pas là la vertu de l’Espérance ? (2 Février 2017)

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